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Campus France sans garant : l’Autofinancement comme solution

Beaucoup d’étudiants qui veulent entamer les démarches Campus France (ou l’ont déjà fait) ne savent pas que la présentation d’un garant n’est pas obligatoire. Pire encore, certains d’entre eux abandonnent carrément la procédure quand ils n’arrivent pas à en trouver un. Pourtant, il existe une formule prévue par l’organisme lui-même (Campus France) afin de contourner ce problème. Il s’agit bien évidemment de celle dite « Autofinancement ».

Qu’est-ce que l’autofinancement Campus France ?

L’Autofinancement est une nouvelle méthode de justification des ressources financières pour entamer des études en France, apparue il y a seulement quelques années. Dans cette dernière, l’étudiant déclare être capable de financer par lui-même son séjour estudiantin, ou plutôt une partie de celui-ci.

Elle est de plus en plus prisée par les étudiants n’ayant aucune connaissance proche* (lien de parenté) en France ou dont la situation financière des parents dans le pays d’origine n’est pas stable ou suffisante.

*Les connaissances proches acceptées sont : Père, mère, frère, sœur, oncle (direct), tante (directe), grand-père, grand-mère.

>> Conditions d’accès (France-Visa)

Avantages de l’autofinancement

Le plus grand avantage de ce choix de formule de financement lors de la procédure Campus France, c’est qu’il n’est aucunement nécessaire de joindre les documents relatifs à un garant, qu’il soit en France ou dans le pays d’origine. Ceci épargne donc à l’étudiant la longue (et parfois embarrassante) quête de fiches de paie, contrat de travail… du garant.

L’autofinancement permet ainsi un gain considérable de temps et d’énergie lors de la dernière étape de la procédure Campus France, c’est-à-dire l’obtention d’un visa long séjour pour études en France.

Il est aussi un peu moins couteux d’entamer une procédure d’autofinancement, car les documents justificatifs de la situation financière du garant en France doivent être envoyés via des services de livraison fiables, ce qui peut revenir très cher (voir simulation ici).

Il en va sans dire qu’il est très déconseillé d’utiliser les services postaux dans ce cas-là, car ces derniers ne garantissent presque jamais l’arrivée de l’enveloppe au destinataire.

Inconvénients de l’autofinancement

Un faux inconvénient

Il est indéniable que l’autofinancement traine avec lui une mauvaise réputation chez certains étudiants intéressés par la procédure Campus France. Ceci est essentiellement dû à des ‘rumeurs’ évoquant une possible réduction des chances de l’obtention d’un visa lors du dépôt de dossier au consulat concerné.

Néanmoins, il n’existe aucune preuve, qu’elle soit légale ou statistique, que les étudiants qui optent pour une formule d’autofinancement se trouvent désavantagés de quelque manière qui soit pour l’obtention du fameux sésame.

De nombreux étudiants ont obtenu et continuent d’obtenir des visas pour aller étudier en France, même en optant pour l’autofinancement. Les refus n’y sont pas plus fréquents que sur d’autres formules de financement.

Le seul vrai inconvénient

Le seul ‘vrai’ inconvénient de cette procédure reste donc la procédure bancaire visant à bloquer une somme importante dans un compte en devise. Les banques demandent parfois une multitude de documents afin de pouvoir débloquer la somme requise (voir en bas) de manière graduelle, comme demandé par le consulat. 

Néanmoins, le dossier exigé reste plus facile à faire que de recevoir les documents financiers du garant depuis la France.

Les Types d’autofinancement

Il existe à l’heure qu’il est deux types d’autofinancement :

  1. Autofinancement avec garant (facultatif)
  2. Autofinancement sans garant

Il est clair que le second est beaucoup plus intéressant que le premier, car c’est la raison même de l’existence de cette formule de financement. L’autofinancement avec garant (parfois appelé mixte) quant à lui ne sert qu’à appuyer la demande de visa de l’étudiant. 

Quoi qu’il en soit, l’étudiant devra dans les deux cas présenter le même dossier principal. Seuls les documents ‘classiques’ relatifs au garant doivent être ajoutés à ce dernier pour une procédure « Avec garant ».

La somme requise pour autofinancer un séjour d’études en France


Autofinancement signifie littéralement ‘payer par soi-même’. L’étudiant doit ainsi prouver une situation financière adéquate pendant les 12 premiers mois de son séjour en France. Là aussi, aucune place au doute, il est clairement stipulé par Campus France que la somme d’argent requise est de 615 euros par mois. Il faudra ainsi justifier :

615 € X 12 mois =  7380 €

Cette somme de 7380 € doit être bloquée dans un compte bancaire libellé en euros (devise). Elle est ensuite censée être virée au compte courant de l’étudiant en France, à hauteur de 615 € par mois. Elle peut néanmoins être récupérée en une fois, à condition d’avoir un accord au préalable avec la banque concernée.

Aussi, la mention ‘pour études’ doit clairement être indiquée sur le document afin que le consulat de France qui recevra l’unique original de cette attestation soit sûr de la destination de l’argent bloqué.

Une procédure peu connue des banques

 Dans de nombreux pays en Afrique du Nord et en Afrique francophone en général, cette procédure n’est pas très mise en avant. Il faudra se rapprocher des différents banques publiques et privées dans le pays d’origine afin de trouver une formule qui s’offre plus ou moins les critères mentionnés ci-dessus.

Les documents exigés pour l’autofinancement Campus France

1. Attestation de blocage (banque)

Pour délivrer l’attestation de blocage (originale) à joindre au dossier de demande de visa long séjour pour études en France, le dossier exigé peut différer d’une banque à l’autre. Néanmoins, un document est quasiment toujours demandé : « L’attestation de non-obtention d’une bourse d’études ».  

2. Attestation de non-obtention d’une bourse d’études

L’attestation de non-obtention d’une bourse est une simple déclaration sur l’honneur à écrire et à légaliser chez les services communaux (selon le pays d’origine). Il doit y être mentionné que le sous-signant (vous) ne profitera d’aucune bourse d’études durant son séjour pour études en France.

3. L’origine des fonds

Il ne suffit pas de bloquer 7380 € dans un compte bancaire et le joindre le document dans le dossier d’autofinancement pour obtenir un visa d’études long séjour. L’origine de cette somme doit être justifiée de manière logique et adéquate selon le cas du postulant. On distingue ici alors deux principaux cas :

  1. Donation parentale
  2. Emploi actuel

Les deux dossiers relatifs à chaque cas sont ainsi :

a.      Justifier l’origine des fonds pour une donation parentale

Les documents à joindre à votre dossier d’autofinancement pour justifier une attestation de blocage si l’argent provient de chez vos parents sont :

  • Reçu de virement mentionnant le nom du parent
  • Lettre explicative de la situation financière du parent (facultative)
b.      Justifier l’origine des fonds pour un travailleur (employé)

Si l’étudiant a déjà terminé ses études et est salarié, les documents à fournir pour justifier l’origine des fonds sont :

  • Une Attestation de travail
  • Un Contrat de travail (cas échéant)
  • Les 3 dernières fiches de paie
  • Les 3 derniers relevés bancaires
  • Une lettre explicative (facultative)

3.     Fiche de renseignements

Il se peut aussi que l’étudiant postulant pour un visa d’études en France ait à remplir une fiche de renseignement émise par un consulat général de France dans le pays d’origine de l’étudiant. Les informations qui doivent y être mentionnées sont relatives à la situation de l’étudiant, son cursus et quelques autres détails relatifs à son départ et séjour en France.

Dans le cas de l’autofinancement avec ou sans garant (facultatif), l’étudiant doit mentionner sa propre personne comme étant le garant principal dans la section ‘Prise en charge’. Il suffit de cocher la case « Autre (précisez) », et d’écrire juste à côté : ‘ Moi-même ‘. (Voir image ci-dessous)

 Quant à la 2e prise en charge, elle concerne les détails relatifs au garant, qu’il soit dans le pays d’origine ou en France. On ne rappellera jamais que cette section est hautement facultative.

4.     Documents relatifs au garant (facultatif)

Tout comme pour la procédure classique, les documents qui doivent être fournis par le garant (en France ou dans le pays d’origine) sont :

  • Pièce d’identité du garant
  • Ensemble de documents justifiant le lien de parenté (ex. fiches familiales…)
  • Attestation de prise en charge de la part garant (signée, non légalisée)
  • Trois dernières fiches de paie
  • Trois derniers relevés bancaires
  • Dernier avis d’imposition (sur le revenu)
  • Attestation de travail ou contrat de travail

Aperçu général de la procédure d’autofinancement

Il est plus qu’évident que cette procédure, plus au moins récente, est plus intéressante que la procédure classique qui nécessite d’avoir des garants à la fois en France et dans le pays d’origine. Elle permet ainsi un gain considérable que ce soit du côté des finances, efforts ou encore temps d’accomplissement de la procédure.

Il faut néanmoins savoir qu’elle n’est pas adéquate pour tout le monde. Seules les personnes pouvant justifier l’origine des fonds de manière ‘logique’, selon leurs propres fonds ou ceux de leurs parents, peuvent l’entamer et espérer un retour positif de la part du consulat français pour le visa.

L’attestation de blocage, qui est le cœur de la procédure, est parfois aussi difficile à obtenir, l’étudiant doit donc user de ses connaissances et de sa patiente afin de pouvoir l’avoir.

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